Trail des Sucs par Jérôme
Bonjour à tous,
Juste un petit récit pour vous faire profiter de notre
petite excursion en terre yssingelaise, pour la première édition du Trail des
sucs. Et peut-être vous poussez vous aussi à prendre un dossard.
Samedi soir, alors que la pluie jetait violemment sur les
vitres de ma salle, longue interrogation sur la participation ou non à ce
Trail.
Selon les différents sites météo le ciel d'Yssingeaux
oscillait entre pluie / bruine / neige / nuageux.
Rien de très enthousiasmant. Christophe Nebinger était chaud
pour y aller, à 21h je décide donc de l'accompagner. Marie-Cécile et Patricia
ne se décideront que le Dimanche matin à l'ouverture des volets.
Christophe fait donc ramassage scolaire, et nous récupère
tous les trois vers 7h40, avec un petit 3 degrés au thermomètre. Gilles, notre cher
président, nous fait un petit signe de sa cuisine.
Sur Monistrol le ciel est gris, et après avoir traversé le
viaduc du Lignon, nous découvrons quelques trouées bleues beaucoup plus
vigoureuses qui déchirent les nuages. Le soleil en profite pour nous inonder de
ces rayons. Marie-Cécile nous explique que c'est complètement normal vu que
l'on arrive "Dans le plus beau pays du monde", puisque c'est le sien
:-).
Une fois sur place, nous retrouvons Pascale et Marc.
Ensemble nous allons nous inscrire ou récupérer nos dossards selon. J'avoue que
pour un petit trail local, qui n'a ni dotation, ni puces de chronométrages, ni
repas, (ce qui est tout à fait louable pour le commun des coureurs), le tarif
reste un peu élevé. Je comprends mieux comment le Tryssingeaux a financé son
Week-End au NatureMan dans le verdon, où leur grande délégation était arrivé en
car :-)
Dans la cohue des inscriptions, Marie-Cécile enchaine les
rencontres.
Malgré le beau temps, la température frôle les 0 degrés,
tout le monde s'équipe en long. Les filles en profitent pour étrenner leur sac
porte-gourde (acquis lors de la séance d'essai organisé en Octobre ! Quand on
vous dit qu'il faut venir).
Quinze minutes avant le départ nous rejoignons la ligne de
départ. Comme on se retrouve en tête de cortège, on se dépêche de se mettre à
l'arrière pour ne pas se faire embarquer au départ et surtout pour ne pas
gêner. Au bord du sas de départ, nous apercevons Mr Drevet qui scrute la foule à
la recherche de son épouse. Sandrine doit être parmi mais nous ne la trouvons
pas non plus.
A 9h et quelques minutes de retard, le départ est donné.
Nous partons tranquille, l'idée pour tous est de faire une
sortie du Dimanche un peu plus appuyé, mais pas de se mettre dans le rouge.
La petite troupe s'élance donc tranquillement. Très vite le
peloton s'étire et on constate rapidement qu'il y a plus de personnes devant
nous que derrière.
Le soleil est toujours de la partie.
Avec Christophe nous nous suivons dans les premières côtes.
Jusqu'au moment où dans un monotrace en montée, ma voisine de derrière me
signale mon lacet défait. En haut du monotrace, à seulement 3-4 km du départ,
je m'arrête pour refaire les 2 lacets, puis quelques centaines de mètres,
quitte à être arrêté, j'en profite pour une petite pause technique.
A partir de ce moment-là, n'ayant plus Christophe en ligne
de mire, je prends mon rythme en me fixant de trottiner autant que possible
dans les côtes pour maximiser l'entrainement. Cela me servira pour le
SaintéTrail Urbain prévu dans 2 semaines.
Et comme à chaque fois, après une petite heure de course,
mes compagnons de route, resteront avec moi jusqu'au bout.
Comme souvent j'essaye de trouver des petites motivations,
et dans certaines lignes droites, au loin j'aperçois un petit point rose
flashy. Ca me semble un bon moyen de repère pour évaluer si je coince ou pas.
La première moitié du parcours est plutôt montante, mais
sans grosse difficulté. C'est sur la seconde moitié qu'il y aura les gros coups
de cul !
Tranquillement nous nous élevons dans l'arrière-pays
Yssingelais. Vers le 7e km nous passons les 1000m, et on commence de découvrir
quelques traces de neiges dans certains recoins.
Même si la vitesse n'est pas terrible, j'arrive à trotiner
sur la montée. Dans les bois, les branches dénudées laissent filtrer les rayons
du soleil. Cela permet de ne pas ressentir trop le froid, mais surtout cela
donne à certains passages une lumière magnifique, comme des centaines de mini
projecteurs. Avec la fine couche neigeuse qui s'étend, je ne regrette pas mon
réveil matinal pour un dimanche.
Peu avant le ravito, situé au 10e km, nous passons sous une
arche blanche, bordé d'herbes emmitouflées dans leurs cristaux de coton. Si
DisneyLand décide faire une attraction pour la Reine des Neiges, je pense que
ce serait l'entrée idéale de l'attraction. C'est splendide.
Nous sortons du bout et arrivons au ravito, proche du point
culminant à 1300m. Le point n'étant pas vraiment à l'abri, je ne m'attarde pas,
juste le temps de prendre des raisins secs et des tuc. Ensuite on attaque une
portion plutôt descendante sur 5 km. La première partie requiert pas mal de
concentrations, de nombreux rocher affleurant ou roulants jalonnent la
descente. Recouvert d'une légère pellicule de rosée, ils sont assez glissants.
D'ailleurs nous avons du changer de versant, car la neige est beaucoup moins
présente de ce côté.
Après la période rocher, nous avons alternons 2 revêtements : A découvert, des parties sablonneuses, roulantes, et sous les bois des parties,
grasses, très grasses voire carrément boueuse.
Ah Oui j'avais oublié que le trail c'était aussi ça :-) ! Enfoncer une chaussure de quelques centimètres pour ressortir un pied qui double de volume et de poids en emportant une grosse épaisseur de boue telle un trophée.
Au loin j'ai toujours ma casaque rose, et l'écart semble très compliqué à combler.
Ah Oui j'avais oublié que le trail c'était aussi ça :-) ! Enfoncer une chaussure de quelques centimètres pour ressortir un pied qui double de volume et de poids en emportant une grosse épaisseur de boue telle un trophée.
Au loin j'ai toujours ma casaque rose, et l'écart semble très compliqué à combler.
Les passages gras m'ont d'ailleurs fait penser au Bois
d'Avaize (pour ceux qui s'entrainent parfois sur Sainté).
Après la partie descente, on attaque les parties
casse-pattes, où nous allons avoir quelques petits murs entre le 15e et le 19e
km. Le plus raide, servira de segment Strava. Pour info, Strava est une appli
Internet où nombre de sportifs (coureurs ou cyclistes) téléchargent leurs parcours
et le programme calcule des segments et établi des classements. Ce peut être
ludique voire addictif.
Et depuis quelques mois, des courses intègrent un segment Strava,
avec un classement spécifique sur cette partie (encore faut-il arriver à temps
pour télécharger sa montre avant la remise des trophées). En général l'objectif
est de prendre un segment très dur.
Et pas loupé !
Et pas loupé !
Le segment fait 600m, d'abord une descente de 300m de 30m de
D- avant de basculer sur une montée de 300m mais avec 60m de D+ (près de 20%).
C'est pas long mais ça pique.
A ce moment-là je commence de ressentir ma séance d'escalier
du Vendredi. Pour ne rien arrangé, le soleil a perdu sa bataille des cieux et
les nuages s'installent.
Généralement à chaque montée raide succède une descente
raide ou boueuse. Et pour confirmer ces passages boueux nous débouchons sur un
immense panneau triangulaire jaune "!". Et deux bénévoles (enfin 2
beaux jeunes hommes pour les filles) nous attendent pour nous tenir sur un
passage très pentu et complètement détrempé, qui continuait ensuite sur
quelques dizaines de mètres.
Je me dis qu'il serait presque aussi rapide de le faire en
luge sur les fesses. Cela m'a rappelé ma première SaintéLyon en individuel,
sous la neige, où certains concurrents ont descendus le bois d'Arfeuille sur le
postérieur.
Le seul avantage de cette succession de montée/descente, est
que ma casaque rose se rapproche, je ne suis plus qu'à une cinquantaine de
mètres. Sauf que sur partie roulante, nous sommes vraiment à la même allure, il
me faudra donc encore 1 km pour combler mon retard, et finalement ce n'est
qu'au bout de 17km que je la rattrape. Et en arrivant près d'elle je reconnais
la personne qui m'a prévenu pour les lacets.
Nous sommes à 20,5 km. Un bénévole, nous annonce l'arrivée
dans 1,5 km, mais heureusement je ne l'écoute pas. A force on ne me l'a fait plus. En fait il restait plutôt
2,5 km.
La fin est assez roulante avec une légère remontée sur les
derniers hectomètres.
Un pré boueux, quelques marches à flanc de collines et nous
arrivons sous le complexe sportif d'Yssingeaux, que nous devons contourner pour
voir l'arche.
Dans le couloir d'arrivée où l'organisation récupère nos
dossards pour le classement (je vous rappelle qu'il n'y a pas de puces), Christophe
qui a terminé depuis 1 mn vient me rejoindre.
Sous la tente du Ravito, avec Christophe et Alain, nous
attendons nos collègues qui arrivent plutôt regroupés, ils ont pratiquement
tous couru ensemble (je dis "ils" car même s'il y a une majorité de
dames, Marco fait partie de la troupe). On en profite pour discuter avec
Pierre-Henry, Ultra Taileur, ex Espace et Course, toujours aussi modeste, alors
qu’il finit 27e en 2h00.
Résultat pour ma part 2h36 pour 23km avec 750 de D+ (à peine
9 km/h). Je pense que le manque de côtes à l'entrainement s'est fait sentir.
La course se gagne en 1h37 (Mr Lacassagne du Team Ben Run
pour info) !
Il faut reconnaître qu'il n'y a pas de grosses difficultés
et que le parcours est très bien pour ceux qui ont une bonne pointe de vitesse.
C'est plus roulant que le Capito Trail (dixit Marie-Cécile adepte du Capito).
Sur le classement, je verrais que Sandrine a aussi terminé.
Bravo à tous les membres d’Espace et Course, Marie-Cécile,
Pascale, Patricia, Sandrine, Christophe, Marc et Alain qui se sont fait
violence pour se lever et venir courir dans le "plus beau pays du
monde".
Bonne semaine à tous et à bientôt sur les chemins.
Et à la vôtre !
Jérôme
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